Selon une étude effectuée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton pour le bénéfice du ministère du Tourisme du Québec et publiée l’été dernier, la modernisation du réseau nautique québécois et de ses ports de plaisance nécessiterait des investissements de l’ordre de 107 millions $. Faisant le bilan des forces, des faiblesses et des opportunités du marché du tourisme nautique, l’étude pointe les difficultés pour les marinas, souvent de petites entreprises, à réunir les garanties nécessaires pour obtenir du financement. Une situation problématique puisque ces entreprises doivent consentir, relativement à leur taille, de lourds investissements pour l’entretien et la modernisation de leurs installations. Pour 57% des ports de plaisance qui ont partagé leurs données dans le cadre de l’étude, le chiffre d’affaires a néanmoins augmenté au cours des trois dernières années d’opération. Le besoin en investissement est significatif dans la mesure où l’on évalue qu’environ 2 600 propriétaires d’embarcations au Québec sont actuellement  inscrits sur une liste d’attente pour obtenir un emplacement.D’après les auteurs, l’offre nautique québécoise actuelle serait en retard en termes de qualité et quantité face à une demande (intra Québec et hors Québec) qui a évolué au cours des dernières années et qui va assurément croître dans les années à venir. L’enjeu serait donc d’équilibrer l’offre à la demande, à la fois en termes de quantité et de qualité, en mettant à niveau les infrastructures et les services.Un discours qui ne surprend pas beaucoup puisque les programmes d’aide aux infrastructures nautiques ont souvent été les parents pauvres de l’industrie touristique par le passé